octobre 2013

Signalez !

Dans le cadre du festival Phénoména 2013…

Il est maintenant temps pour vous de signaler une disparition!

Composez le 514-360-2202 !

Déjà une année s’est écoulée depuis l’intrigante disparition d’Erika Weisz dans la ruelle de la Sala Rosa lors du Festival Phénomena 2012…

Dans le cadre de la nouvelle édition du Festival Phénomena, Pourquoi jamais met à votre disposition un système téléphonique interactif intelligent afin que vous puissiez toutes et tous signaler cette disparition mystérieuse et irrésolue.

Composez dès maintenant le 514-360-2202 (sans frais)!

Pour vous guider dans ce parcours insolite, Pourquoi jamais vous invite à vous procurer l’édition gratuite du journal LE MIROIR distribué largement lors du festival…

À partir du mardi 22 octobre prochain jusqu’au vendredi 25 octobre dès 19h, un centre d’appel interactif sera d’ailleurs mis sur pied dans la ruelle de la Sala Rossa (4848, boulevard Saint-Laurent) afin de faciliter les déclarations insoupçonnées.

C’est donc avec plaisir que nous vous invitons à participer en direct à cette oeuvre comique, loufoque, absurde, grinçante…

Partagez dans votre entourage!

Consulter la page Internet du projet : https://www.pourquoijamais.com/projet/pour-signaler-une-disparition/
Visitez notre événement Facebook :
https://www.facebook.com/events/666071433410510/

Personnes qui ont participé à la réalisation de ce projet:
Annabelle Petit, Anne Sergent, Audrey Poulin, Camille Toffoli, Damien Thomas, Daryl Hubert, Éric Gagné, Francis P. Paquin, Isabelle Caron, Jean-Philippe Boudreau, Jörn Nathan, Julie Aubin, Louis-Philippe Bell, Maxime Charbonneau, Mireille L. Poulin, Myriam Boivin-Comptois, Myriame Charles, Tiphaine Delhommeau et Yan Lavoie

NUITS AMÉRICAINES

Nuits américaines
Néons et autoroutes
Miroirs des astres
Camions illuminés
Dans les « drives in » désertés
Croisement de routes
Poste de péage
Sur les dérives de l’existence
Annonce de perte de sens « un-huit-cents »
Désamour et désunion
Cigarettes à profusion
Panneaux fluorescents
Rouler jusqu’à perdre son âme
Rouler dans les plaines
Comme des cowboys du futur
Mourir de soif dans les murmures
Des cigales desséchées
Explosées dans la vitre verte glacée
De la Chrysler au moteur dégommé
Nuits américaines
Joint que l’on fume
Dans un motel sans étoiles
Vapeur d’essence
Moteurs qui tournent en boucle
Se perdre dans le sens
Dans la direction ou mettre les voiles
Se remettre en question
Pour faire diversion
Rouler jusqu’au carrefour de la dérision
Nuits américaines

Labyrinthe V : Le temple

Les feuilles d’automne qui tombent sont le reflet miroir de ma mélancolie. Alors que j’avance à reculons dans les méandres de la ville centre du Labyrinthe. Les alcools d’hier effacent les souvenirs tourmentés, ils effacent son visage de mon esprit. Je m’avance dans les couloirs qui mènent au palais de l’impératrice. Devant moi, deux gardes féminins entraînées pour tuer vos espérances les plus profondes se posent en gardienne du temple de l’oubli. Je n’avais jamais vue porte aussi grande que celle qui se trouvait devant moi. On m’avait informé que franchir cette porte était un point de non retour, que l’effet d’attraction du labyrinthe serait si fort que jamais plus je ne pourrais sortir du centre, que je terminerais ma vie dans une éternelle réflexion et que doucement, je perdrais le sens de toute réalité et même ma raison d’être.

Je tendis le triangle aux gardiennes de la porte. Elles affichaient le mépris de leur rang. J’affichais mon indifférence, l’invitation était valide, j’étais le seul invité de l’extérieur. Le seul assez fou pour accepter l’invitation de l’impératrice. La porte coulissa lentement.

Soudain, je fus pris de vertige. Les effets de la porte n’étaient pas ceux que j’attendais. Je vis une femme que je ne connaissais pas s’avancer vers moi. Je n’avais plus de passé, plus de futur. Je sentais mes connections nerveuses se détendre. Elle me fit signe de la main, je la suivis dans les corridors du labyrinthe intérieur. Ils étaient beaux, ornés de grands poèmes calligraphiés à l’encre de chine.

Nous arrivâmes à la porte de la salle de bal. Sur cette porte se déployait un poème écrit en lettre d’or :

Les ailes de l’ange de feu

Se posent sur mes yeux amoureux

Et je me dépose en larmes

D’amertume

Les ombrages de mes désirs

Qu’elle combat avec plaisir

Elle s’échappe de moi

Emportée par les feuilles d’automne

Dans ces arbres de soir je vois

Les miroirs de mes vadrouilles

Des éclats de verres m’embrouillent