septembre 2011

Relâchement

Pousser, manger, haïr.

Paraître, s’investir et s’accrocher au fond du sac.

Sucer le socle de l’incontournable : paraître pour manger… manger… paraître.

Frissonner et languir.

Faire quelque chose pour tracer du vide. Se vider pour oublier, ne rien faire pour s’effacer, manoeuvrer pour continuer…

S’écraser à plat ventre sur un plancher… et dormir.

alpha

α

En physique, la constante de structure fine, est une constante fondamentale qui régit la force électromagnétique assurant la cohérence des atomes et des molécules.

α se calcule en divisant le carré de la charge d’un électron par le produit de la vitesse de la lumière et de la constante de Plank. Toutes unités sont cancellées. Nous avons une valeur pure correspondant à un peu plus de 1/137.

Et pourquoi pas 1/137 ?! Pourquoi pas 42 ! Là il me semble que ça aurait plus de sens…
C’est comme l’ultime valeur, qui fait que tout, mais vraiment tout, se tient et il faut que ce soit une affaire comme: 7,297 352 5376 * 10-3 !!?

Est-ce que cette valeur est telle à cause d’une profonde logique encore innacessible ? ou bien est-ce le fruit d’un hasard complexe et insensé ?

Ce doit être qu’on est dans le champ avec notre système de numération décimal. Peut-être qu’on pourrait y trouver un sens avec le système de numération en base Shadok…

« Sois Libre »

(Cliquez sur «lecture» avant de commencer)

Une journée comme il y en a d’autres. Je devais aller à un cours. Le genre de cours donné par un prof imbus de lui même. A peine assis, je me relève et prends la porte. D’un pas décidé, je sors de l’université, monte dans le métro en direction du nord. Sans aucun objectif. Je sors à la dernière station, rive nord. Je marche quelques mètres et aperçois un magasin de musique. Je rentre. Plusieurs guitares bons marché. J’en essaye une avec un cutaway, qui permet d’aller jouer dans les aigus. Le son est ample, la touche est confortable, la tenue est légère. Je l’achète immédiatement. Je quitte le magasin avec ma nouvelle acquisition et marche le long du fleuve. Je m’installe sur un quai flottant, inspire, et souffle.

Je passerai le reste de l’après-midi là, à jouer au rythme de l’eau.

Nous sommes cinq ans plus tard. Je suis à San Francisco. En tant que musicien, j’ai pris en couleur, en nuance et en présence. J’ai toujours ma guitare avec moi. C’est notre dernier voyage. Avec tout humilité, Il est temps pour moi d’en trouver une plus à mon jeu.

Je cherche un endroit où je pourrais jouer.
Je marche sur Masson, vers l’est. Arrivé au bord de l’eau, sur Embarcadero, à ma grande surprise, je retrouve une construction familière. Il s’agit d’une fusée, une installation artistique présentée à Burning man l’année du thème «Evolution». Je m’installe dessous. Je joue une dernière fois.

Ce que vous écoutez actuellement, c’est un adieu.

Je pose la guitare puis m’en vais. Pas un abandon, juste un don. À la providence, à whoever may come and take it. Un couple de jeunes mariés apparaît alors, pour se faire photographier sous la fusée, la guitare en arrière plan comme si elle faisait partie du décor. Ce qu’aucun d’eux ne se doute, c’est de ce qui est inscrit en arrière de la guitare…