mai 2014

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« Avec la force comme alliée, d’autres temps, d’autres lieux tu verras ! » — Yoda

Le grand voyage vers ailleurs qu’il avait entrepris le conduirait-il au désert sans fin? L’homme solitaire marchait le long des lieux qui s’entrelaçaient dans son existence. Absorbé dans les images qui entremêlaient les réalités diffuses. Les signes des passages temporels occupaient toute sa réflexion. Étrangement, ils étaient gravés sur les jardins de son observation. Une école primaire ou les enfants couraient le long des boisés. Jeu enfantin, autobus jaune, neige, hockey et autres souvenirs.

Il eut jadis un mouvement d’euphorie dans sa vie mélangée. Un grand salon ou les festins ne semblaient pas vouloir s’arrêter. Il était déjà vieux et il savait d’avance où les parcours de ses amis carnavalesques se dirigeaient. Il voyait, il savait et pourtant l’impitoyable et affreuse marque s’affichait toujours. Le compte à rebours, l’ennemi était déjà là. Assis sur son divan en face de lui, il le regardait. C’était un si vieil ennemi que l’homme avait pris l’habitude de ne plus l’écouter. Parfois, dans sa réflexion silencieuse avec ce dernier, ses amis s’approchaient et lui demandaient si tout allait bien. Il n’avait qu’un mouvement réflexe, il se devait d’être rassurant, ils ne pourraient comprendre les mondes que sa vision ouvrait devant lui.

Le mur vert lime affichait une foire, la foule anglaise s’approchait, les canards tournaient le long de l’étang artificiel. Un enfant tentait de trouver le meilleur canard. Et puis le son des manèges qui s’activaient. Elle n’avait aucun sens dans sa vie. Et pourtant elle était là. S’approcha, lui fit une étreinte et soudain, elle disparut. Le salon s’était rempli durant son moment d’absence. La foule s’activait, la musique, le son des amusements, les alcools et les jeux. La grande roue illuminée tournait dans sa tête. La musique, les clowns et les temps s’entrelaçaient.

Il croisait son regard, un déguisement un peu trop éméché. Quelques champignons le rendaient confus. Quelques années plus tard, la vitesse de sa voiture frapperait un arbre dans une courbe, seul et isolé, la mort ferait son œuvre, mais pour l’instant il était heureux et philosophait sur le sens des choses, bien installé sur la table adjacente au baril de bière.

Il entra dans les toilettes, le passage interdit vers l’au-delà s’ouvrit, la lumière diffuse que lui offrit le puits de lumière. Tard dans la nuit, le quatre-roues roulait bien vite dans le dépotoir, les signes s’affichent sur chaque sac de vidanges. Et puis, les arbres, la forêt et dans son milieu les astres l’éblouissent. Il vit une usine délabrée, finalement entouré par des loups. Un à un, dans la lumière, ils venaient lui porter révérence. Il comprenait que non loin de lui, observant en silence, l’ennemi ne pouvait rien, l’heure n’était pas la bonne.

La musique remplit de nouveau son âme. La bouteille de vin était vide. Il sortirait bientôt de son antre. Il devait redevenir l’hôte de sa soirée, celui que l’on s’attendait de trouver, celui-là qui trouvait toujours le moyen de changer les règles du jeu. Il croisa son regard, elle cherchait ce qu’elle pensait avoir trouvé. L’homme ne pouvait pas lui dire que dans quelques années, épuisée d’essayer de remettre en marche un amour perdu depuis des lustres, elle irait se jeter dans l’épuisement de tentatives vaines pour retrouver, un seul instant, le moment qu’elle vivait ce soir.

Soudain, une voiture folle traversa le salon. Il se reconnaît. Nous sommes quelque part, plus tard, bien plus tard, pourchassés par quelques voitures non identifiées. Il traverse une banlieue sans nom, chaque voiture porte un numéro d’un jaune différent. Il roule de plus en plus vite. Les paysages se transforment et les maisons de banlieue se dissolvent. Sa voiture freine. Il abat d’un coup de feu bien précis ses ennemis et s’affale dans le divan, personne ne semble avoir vu le danger.

L’homme se leva, et regarda son corps en mouvement sur la piste de danse. La musique était beaucoup trop forte. Comme d’habitude, les moments d’absences provoquaient des doublons dans les lignes du temps. Une étrange femme fantomatique, habillée en uniforme d’ouvrière lui donna une bière et s’évapora au son du piano.

Quand il sortit de nouveau de sa torpeur, la pièce était vide, les serpentins sur le sol, l’odeur de bière lui donna envie de quitter les lieux. Il sortit, passa devant l’église, il marchait vers le parc. Il termina sa deuxième bouteille de vin sur les tables de pique-nique. Il vit soudain, un vieil homme, canne en main, s’avancer vers lui, le son de sa voix inaudible. Derrière lui, l’homme, l’adversaire, l’ennemi. Le vieil homme s’affala. Le cœur avait lâché.

Les sentiers étrangers

Il était une fois, dans une époque révolue, une rencontre des plus saugrenues qui suscita beaucoup de vives réactions. En effet, jamais n’avait-on vu un ours aux poils noirs en présence de petits picots blancs pointus… Une expérience des plus surprenantes et inusitée… Un rêve dont vous êtes le héros, bref! Il suffit de trouver la force pour consciemment allumer la lumière…

Sortez de votre zone de confort! Prenez un bon verre de vin et écrivez à votre descendance pour qu’elle entende et s’aperçoive dans un monde merveilleux dans lequel on peut dire qu’on ne veut pas vivre dans un monde merveilleux.

C’est le midi, il fait noir dans la cabane quand elle grince, zézille et ronronne, ses habitants enfin endormis le coeur de mes amours perdues. Et je marche dans les sentiers étrangers, les fleurs et les arbres de bronze, à l’ombre de la grande forêt, murmurent leur chant les mains levées, il regardait la foule: il ne savait pas trop si le temps était favorable. De toute façon, on a beau prédire les choses, favorable ou non, la vie continue. Il faut savoir lire dans les nuages. Aussi gros soit-il. Aussi grand, aussi beau soit-il, je n’en voudrais pas. Je n’ai pas besoin de tous ces artifices.

De la société moderne, c’est pourquoi le groupe devrait songer à devenir féministe radical matérialiste. Cette posture serait à envisager ou adopter si le besoin se fait pressant. La pression d’être créative, d’écrire quelque chose qui est drôle et fait du sens en même temps. Sharp! Comme dans fun complètement débile et même tripant, capoté…! Sans dessus dessous, la voiture et leurs passagers se retrouvèrent dans le champ de tournesol. Que vois-je? Une étrange tache de couleur rouge… Une torche? Une immense fleur? Non! Un clown. Vraiment? Je suis allergique aux clowns et je n’ai pas apporté mon Epipen. Pour être franche, je crois que c’est mieux si tu le retournes au magasin. Oh! Mon Dieu! J’ai le goût de vomir. Sors mon sac de plastique bâ. Pourquoi j’ai mangé ce crapaud vert et laid?

On aurait dit un gros extra-terrestre qui a trop mangé. Il recula de deux pas en arrière et tomba dans le feu, face aux deux loups qui rampaient encore après lui… yeux dans les yeux ^_^ la température s’était élevée. L’air était lourd. Humidité. Je lui aurais sauté dessus si elle ne s’était pas endormie. La chaleur a toujours fait monter en moi des envies sensuelles. J’attendrai son réveil et me permettrai alors de lui préciser que ce n’est pas la première fois que je fais cela, que j’ai déjà beaucoup d’expérience dans le domaine du faire des fromages, qui font squick-squick dans la bouche et développent un si bon goût avec des frites et de la sauce brune.

À plus tard chez France!

31 mai 2014. Laurentides, Lac Supérieur